Aux côtés des Communautés économiques régionales, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) vise à stimuler le commerce préférentiel des biens et services, le développement économique et l’industrialisation.

La zone de libre-échange continentale est établie sur la base d’un accord qui prévoit plusieurs protocoles, notamment le commerce des biens, le commerce des services, l’investissement, les droits de propriété intellectuelle, la politique de concurrence, le commerce numérique et les femmes et les jeunes dans le commerce.

L’accord la ZLECAf est entré en vigueur le 30 mai 2019, mais les négociations sont incomplètes.

Les négociations de l’ZLECAf se déroulent en plusieurs phases.

  • La phase I couvre le commerce des biens et des services et le règlement des différends.
  • La phase II couvre les droits de propriété intellectuelle, les investissements et la politique de concurrence.
  • La phase III couvre le commerce numérique et les femmes et les jeunes dans le commerce.

 

 

 

Source: TRALAC

 

Où en est l’ZLECAf en décembre 2022?

Phase I

Les questions en suspens pour la phase I sont les listes tarifaires, les règles d’origine, les directives sur les recours commerciaux et les engagements en matière de services pour les cinq secteurs prioritaires de la libéralisation. Ces cinq secteurs sont les transports, les communications, les services financiers, le tourisme et les services aux entreprises.

Phase II

Les négociations visant à conclure les protocoles en suspens de la phase II seraient bien avancées. Ces négociations ont été perturbées par la pandémie de Covid-19. Les négociations sont dirigées par le Conseil des ministres de l’ZLECAf et le comité des hauts fonctionnaires du commerce, avec l’assistance du secrétariat de l’ZLECAf.

Résultats et défis de l’ZLECAf

Il est encore trop tôt pour connaître les résultats de l’ZLECAf. Les 54 pays participants ne se sont pas mis d’accord sur la libéralisation de 90% de toutes les lignes tarifaires. En outre, les pays doivent encore adopter des règles d’origine pour tous les produits concernés.

 

 

 

 

En octobre 2022, le Secrétariat de l’ZLECAf a lancé l’Initiative commerciale guidée (GTI) pour un nombre limité de produits. L’ITG impliquait huit pays et visait à :

  • Tester l’état de préparation des États parties participants dans le cadre de l’ZLECAf
  • Démontrer que les documents commerciaux de l’ZLECAf sont opérationnels et viables
  • Confirmer que les autorités douanières et fiscales des pays participants sont prêtes à traiter les importations et les exportations.

L’ITG pour le commerce des services aura lieu en 2023. Il concernera les États parties qui ont adopté des listes d’engagements spécifiques en matière de services. Les pays doivent indiquer les secteurs ou sous-secteurs dans lesquels ils veulent commencer à échanger des services et avec quels pays.

Pourquoi la finalisation des instruments juridiques de l’ZLECAf prend-elle autant de temps?

L’intégration économique entre 54 pays très divers peut être un défi. L’Afrique compte le plus grand nombre de pays les moins avancés au monde, et beaucoup sont des économies enclavées ou insulaires. Certains pays participants s’inquiètent des pertes de revenus lors de la libéralisation du commerce des marchandises. D’autres veulent protéger les industries nationales et l’emploi local.

En outre, les résultats de toutes les négociations doivent être adoptés par consensus et prévoir la réciprocité. Cela aura tendance à pousser les résultats vers le plus petit dénominateur commun. Tous les États membres de l’Union africaine ( y compris ceux qui n’ont pas ratifié l’accord ZLECAf) participent aux négociations en cours.

Le lancement des négociations de l’ZLECAf a contribué au regain d’intérêt de la communauté mondiale pour l’Afrique.

En novembre, le mouvement syndical en Afrique a publié une déclaration demandant l’inclusion de dispositions relatives au travail dans l’accord ZLECAf.

« En tant qu’organisations de travailleurs, nous attendons de la transformation économique qu’elle soit la base d’un développement économique durable afin d’inverser les décennies de désindustrialisation et de croissance sans emploi auxquelles les économies africaines ont été soumises et de créer des opportunités élargies de travail décent et de moyens de subsistance pour nos populations. »

« Les intérêts spécifiques des travailleurs, des femmes, des jeunes et d’autres groupes vulnérables n’ont pas été reflétés dans la conception de base de ces protocoles, et on ne voit pas comment les tentatives tardives en cours pour façonner des protocoles sur la jeunesse et le genre peuvent efficacement redresser les défauts de conception inhérents. »

~ Déclaration de Tunis.

 

 

Sources :

 

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